dimanche 8 juin 2008

Second Jardin


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VII

N'écoute pas le choc sourd des mots

Qui givrent le drap blanc de la feuille

Les étés déliquescents et l'automne qui vient

Jette donc l'encre et le papier


Il y a des jardins inconnus

Qui prient de leurs doigts lilas

Avec l'amen discret d'un soleil d'araignée

Prends-les d'un regard jardinant

Deviens au rythme clair de la terre

La menthe fleurie

Qui exhale son âme verte

Comme un encens dans le sang du soir


Car le cœur rouge du soleil

Bat la chamade vraie de toutes les agonies

Et le premier rayon du point d'aurore

Soulève chaque jour les paupières du monde


La vie réelle n'existera pas

Sans les yeux de l'âme qui s'émerveille

( Rhapsodie Somniloque)

VIII

L'arbre est vénérable et vieux

qui tient la terre à ses pieds

mais ses mains nues d'automne

tendues vers le ciel

implorent la venue du printemps

( Les Instants Eternels)

IX


Ailleurs
L'herbe dit sa clameur verte
Le jour s'est fait au chant du coq

Mais tu ne connais plus ces simples mystères
Tu parles un langage
Que les autres ne comprennent pas
Et tu leur communiques 
L'indicible ennui de la ville-béton grise

Tu voudrais que l'herbe s'adapte
Et qu'elle démange sous ses doigts menus
Le dos sale des gratte-ciel

Tu rêves l'impossible 
Et tu meurs de ne savoir vivre
Dans les prairies d'asphalte
Aux soleils de néon

Galawdewos: (Rhapsodie Somniloque)

X

Si tu prends la route

Ne te retourne pas

Le paysage que tu laisses

Sera un jour devant toi 

( Les Instants Eternels)

XI

Que la tristesse

Si tu dois la connaître

Soit comme cette pluie

Dont tu sors comme d'un baptême

Face à la paix de l'arc-en-ciel

( Les Instants Eternels)

XII

J'ai choisi le cœur perdu
Qui résiste à la tempête du monde
Et vole dans le silence
Avec cette certitude claire
Du droit d'aimer

Claude Lopez-Ginisty:( Les Instants Eternels)
Photo: Lavandes dans la brume du matin ( auteur)

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