mardi 23 septembre 2008

Rêverie



Comme un albe étalon chevauchant 
Dans la nuit bleue 
Le long d'une plage solitaire
Où la houle murmure
Son gémissement sourd
A la lune immense sur l'horizon
Mon rêve avance dans les ténèbres claires

Je possède enfin
La légèreté de l'écume
Avec la force tendre de la brise marine

Je suis le paysage tout entier
Pèlerin dévoilé sous l'œil cyclopéen
Lumineux de toutes les étoiles
Et sûr de la beauté ineffable du monde

Je n'ai plus de larmes ni de soupirs
La douceur du temps se veut éternelle
Et tout mouvement est vol
Qui me fait voyager immobile
Au sein de l'évidence

Je n'attends que la vie entière et nue
Aux sources de l'indicible beauté
Et je chevauche mon rêve
Comme un albe étalon dans la douceur du sommeil

Claude Lopez-Ginisty: La Maison d'Améthyste

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime ces "ténèbres clairs" qui traduisent si bien le clair-obscur de l'âme en recherche. La sérénité de ce poème est palpable.