jeudi 17 mars 2011

Rabindranath TAGORE: Jonaki/Oiseaux Errants 169-179



CLXIX
La pensée se nourrit de ses propres mots et grandit.


CLXX
J'ai plongé la coupe de mon cœur dans cette heure silencieuse, il s'est rempli d'amour.

CLXXI
Soit vous avez une tâche, soit vous n'en avez point.
Lorsque vous devez dire " faisons quelque chose, " alors commence le mal.

CLXXII

Le tournesol rougissait de devoir reconnaître la fleur anonyme comme sa parente.
Le soleil se leva, lui sourit en disant:" Comment vas-tu mon amour?"

CLXXIII
" Qui me conduit en avant comme le destin?"
" Le Moi qui chevauche mon dos."

CLXXIV
Les nuages remplissent les coupes de la rivière, en se cachant dans les collines lointaines.

CLXXV
Je renverse l'eau de ma jarre tandis que je marche.
Très peu en reste pour mon logis.

CLXXVI
L'eau dans une coupe étincelle, dans la mer, l'eau est sombre.
L'humble vérité a des paroles qui sont claires, la grande vérité possède un grand silence.

CLXXVII
Ton sourire était les fleurs de tes propres champs, ton parler était le bruissement de tes propres pins montagnards, mais ton cœur était cette femme que nous connaissons tous.

CLXXVIII
Ce sont de petites choses que je laisse à ceux que j'aime, les grandes sont pour tout le monde.

CLXXIX
Femme, tu as encerclé le cœur du monde dans la profondeur de tes larmes, comme la mer encercla la terre.

Rabindranath TAGORE

(Version française Claude Lopez-Ginisty)



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